Continuer sans accepter

Nous respectons votre vie privée

Avec votre accord, nous utilisons des cookies ou technologies similaires pour stocker et accéder à des informations personnelles comme votre visite sur ce site. Vous pouvez retirer votre consentement ou vous opposer aux traitements basés sur l'intérêt légitime à tout moment en cliquant sur "En savoir plus" ou dans notre page dédiée aux cookies sur ce site.

Bienvenue sur le site du Théâtre des Champs-Elysées

Le Théâtre des Champs-Elysées et ses partenaires déposent des cookies et utilisent des informations non sensibles de votre appareil pour améliorer leurs produits et afficher des publicités et contenus personnalisés. Vous pouvez accepter ou refuser ces différentes opérations. Pour en savoir plus sur les cookies, les données que nous utilisons, les traitements que nous réalisons et les partenaires avec qui nous travaillons, vous pouvez consulter notre page dédiée à la gestion des cookies.

    Calendrier

    QU’EST-CE QU’UN RÉGISSEUR ?

    L’image initiale qui me vient en tête lorsque je tente de façonner le « profil-type » d’un régisseur de théâtre est celle-ci : un gars, grand, très grand, athlétique mais pas trop. Il est bien entouré : à sa droite, des boutons-multicolores-qui-clignotent-dans-tous-les-sens. Et à sa gauche : des boutons-multicolores-qui-clignotent-dans-tous-les-sens. Devant lui, du café. Et sur sa tête, un casque. Il porte un tee-shirt noir, un pantalon Quechua kaki et des chaussures confortables. En d’autres termes, s’il lui venait l’envie d’une petite randonnée après la représentation, il lui suffirait d’enfiler son sac-banane (kaki, pour rester dans le style) et d’ôter son casque.

    Ma rencontre avec le régisseur du Théâtre des Champs-Elysées pour le spectacle Castor et Pollux de Rameau, mis en scène par Christian Schiaretti,  a quelque peu contrecarré la vision que je me faisais de ce métier. D’abord, parce qu’il ne s’agit pas d’UN régisseur, mais plutôt de DEUX régisseusEs, Eléonore et Séverine, qui ne correspondent pas franchement au dresscode décrit ci-dessus (elles sont en quelque sorte plus élégantes – ceci n’est pas une attaque aux personnes qui aiment/portent des vêtements Quechua).

    Si l’on se penche attentivement sur le travail que ces deux régisseuses fournissent le temps d’une représentation, cela donne ça :

    La première communique avec les différentes équipes et envoie les « tops » (éclairages, effets, rideau…) au travers d’un micro : Envoie-moi un éclair, TOP. Encore un éclair, TOP. Effet 523, TOP.  Avec sa partition annotée, la régisseuse donne à tous les indications pour lancer les effets du spectacle.

    La régie © Théâtre des Champs-Elysées

    La régie © Théâtre des Champs-Elysées

    La seconde circule sur le plateau et veille à ce que les entrées et les sorties de scène des comédiens se passent au mieux (coiffure, habillement, sécurité…). Elle court partout : du côté jardin au côté cour, du changement de costume à la retouche maquillage, du soliste qui doit ôter une tenue pour en mettre une seconde en un temps record aux chœurs dissipés… La régisseuse contrôle absolument tout et tout le monde !

    En réalité, les deux régisseuses savent tout, sont partout et tout le temps ; depuis la préparation du spectacle jusqu’à sa dernière représentation. En effet, elles assistent, dès le début, à toutes les répétitions du spectacle, veillent au bon déroulement de chacune d’elle, programment les journées, participent aux séances de réglages des lumières et à la préparation des auditions pour les figurants.  Les régisseuses de l’opéra sont disponibles et à l’écoute du metteur en scène. Elles connaissent le spectacle dans sa moindre mesure ; elles sont en quelque sorte, les « chefs d’orchestre des coulisses ».

    Elles notent tous les détails : les changements, les manœuvres sur scène, les effets de lumière sur la partition de régie… Cependant, l’expertise des régisseurs permanents (lumières, sons, plateau) est fondamentale puisque Eléonore et Séverine ne peuvent naturellement pas être spécialistes de tous les différents métiers qu’elles coordonnent.

    Et tout ce travail se fait dans la bonne humeur et… avec humour ! Nous ne sommes pas à l’abri d’un changement de dernière minute, d’un acteur dissipé, d’un danseur stressé, d’un petit oubli technique… Eléonore et Séverine coordonnent tout ce petit monde avec sourire et sérénité.

    J’avais conscience de l’importance du rôle de régisseur de théâtre. Mais ce métier n’est pas simplement « important », il est essentiellement « humain ». Cependant, comme me l’ont expliqué les régisseuses et comme j’ai pu le constater, les différents métiers que l’on retrouve dans un théâtre sont en réalité des « maillons » et chaque « maillon » est essentiel au bon fonctionnement du spectacle.

     

    Sophie FONDU