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    Calendrier

    Sept anecdotes sur Beethoven

    Beethoven naissait il y a 250 ans – de quoi fêter cet immense compositeur révolutionnaire. Génial, misanthrope, sourd, pauvre, riche – tant d’a priori et tant de légendes entourent ce personnage hors normes. Tandis que le TCE lui rendra hommage pour la saison 2019-20, nous vous proposons quelques anecdotes pour mieux connaître ce cher Ludwig !

    Comment Beethoven a pris un coup de vieux

    Beethoven à l’âge de 13 ans

    Le 26 mars 1778, à l’âge de 7 ans et demi, Ludwig Van Beethoven donne sa première représentation publique à Cologne. Pour impressionner le public, son père annonce que le garçon a 6 ans. C’est ainsi que Beethoven a toujours pensé qu’il était plus jeune qu’il ne l’était en réalité. On aurait pu fêter ce 250e anniversaire en 2022 au lieu de 2020!

    Finalement, c’est sa date de baptême qui fait foi: le 17 décembre 1770 à Bonn. A l’époque, les bébés étaient baptisés un jour ou deux après leur naissance en raison des taux élevés de mortalité infantile, il est donc très probable que Beethoven soit né le 16 décembre.

    Une enfance à la Oliver Twist

    La maison natale de Beethoven à Bonn (c) BNF Gallica

    Le père de Beethoven, Johann van Beethoven, était un musicien et chanteur médiocre. Très tôt, il décèle un talent chez son fils et se souvient alors de l’expérience de Léopold Mozart qui, une quinzaine d’années plus tôt, lançait la carrière de son fils avec le succès que l’on connaît. Il force Ludwig à s’entraîner pendant des heures jour et nuit, le battant pour de mauvaises notes.

    Alcoolique notoire, il est assez rapidement incapable de subvenir aux besoins de sa famille, et Ludwig est obligé d’abandonner l’école à l’âge de 11 ans. Il avait appris l’addition et la soustraction, mais pas la division et la multiplication. Toute sa vie, il aura eu du mal à gérer ses finances, allant jusqu’à se qualifier, dans une lettre de 1801, comme “un homme d’affaires incompétent et mauvais en calcul“.

    A l’âge de 17 ans, alors que Mozart vient de l’accepter en tant qu’élève, Ludwig est obligé de quitter Vienne: sa mère est en train de succomber à la tuberculose. Elle mourra quelques jours plus tard, et Ludwig n’aura pas d’autre choix que de reprendre son poste à l’orchestre de la cour pour nourrir son père et ses frères. L’occasion de côtoyer Mozart ne se représentera plus: lorsque Beethoven regagne Vienne en 1792, il vient de s’éteindre. Quant à Johann van Beethoven, il meurt la même année, avant d’avoir pu mesurer le génie de son fils.

    La composition n’était pas son plus grand talent

    Dernier portrait connu de Mozart, un an avant sa mort, par Johann Georg Edlinger

    Ou, en tout cas, pas selon ses contemporains! Beethoven était un improvisateur de génie – et c’est d’ailleurs ainsi que sont nées de nombreuses compositions. C’est également son talent d’improvisateur qui lui aurait fait gagner l’intérêt de Mozart.

    A l’époque, à Vienne, l’un des divertissements en vogue parmi l’aristocratie viennoise fut le concours d’improvisation. Un noble soutenait un pianiste virtuose, un deuxième appuyait un autre. Dans le salon de l’un des deux aristocrates, les deux pianistes s’affrontaient, improvisant à tour de rôle. Le jeu augmentait en intensité jusqu’à ce qu’un vainqueur soit déclaré. Dans ses premières années à Vienne, Beethoven a été contraint de concourir contre les meilleurs talents de la ville et les a rapidement éliminés.

    Le concours le plus connu fut contre un certain Steibelt (sponsorisé par Prince Lobkowitz), que Beethoven (soutenu par le prince Lihnowsky) a littéralement décimé en faisant une moquerie (musicale, bien sûr!) du thème composé par Steibelt dont il n’avait gardé que les quatre premières notes. Celui-ci était si furieux qu’il a promis de ne plus mettre un pied à Vienne tant que Beethoven y serait. Beethoven a habité à Vienne jusqu’à la fin de ses jours… et Steibelt a tenu parole. Quant aux quatre notes de Steibelt, il paraît qu’elles sont passées à la postérité… ce seraient les premières notes de la symphonie Eroica!

    Le premier musicien à être payé pour faire ce que bon lui semble

    Carl Schloesser, Ludwig van Beethoven dans son studio, vers 1811

    En 1808, Beethoven reçoit une offre du frère de Napoléon, Jérôme Bonaparte, alors roi de Westphalie, pour un poste de Kapellmeister à la cour de Cassel. Beethoven l’accepte, à la surprise d’au moins trois de ses mécènes. Dans un geste sans précédent dans l’histoire de la musique, ces trois aristocrates ont persuadé Beethoven de rester à Vienne avec une pension viagère de 4 000 florins par an (à titre de comparaison, Mozart gagnait en moyenne 2 500 florins par an, et cela provenait du travail – commandes d’opéra, frais de publications, étudiants en piano et en composition, etc.). Beethoven allait recevoir le double pour simplement rester à Vienne.

    Malheureusement, la reprise de la guerre entre la France et l’Autriche a été défavorable à ses mécènes, et l’offre qui devait se prolonger jusqu’à la fin de ses jours ne l’a été que l’espace de quelques années, Beethoven terminant sa vie dans une situation proche de la misère.

    Une vie amoureuse pleine de mystères

    “Für Elise”: Elisabeth Röckel

    Beethoven ne s’est jamais marié. On dit qu’il a écrit sa plus célèbre pièce pour piano, “Für Elise”, pour la chanteuse d’opéra allemande Elisabeth Röckel. Il lui aurait même demandé de l’épouser.

    Son ami Franz Gerhard Wegeler a écrit : “A Vienne, Beethoven était tout le temps impliqué dans des histoires d’amour.” Parmi ses papiers personnels, Beethoven a laissé des lettres d’amour à une dame inconnue, qu’on a surnommée la “Bien-aimée immortelle”. Personne ne sait exactement qui c’était, mais plusieurs noms circulent! Beethoven était généralement épris de femmes soit en dehors de sa classe sociale, et donc inatteignables pour lui, ou de femmes mariées… d’où le secret de cette lettre qu’il avait fini par ne pas envoyer.

    La surdité était loin d’être son seul souci

    Cornets acoustiques ayant appartenu à Beethoven

    Beethoven était toujours malade. Le catalogue de ses maux est long et ses souffrances avaient été bien réelles. Au cours de sa vie, il a souffert de surdité, de colite, de rhumatisme articulaire aigu, de fièvre rhumatismale, de typhus, d’abcès, d’ophtalmie, d’ictère, d’hépatite chronique, d’infections et de cirrhose du foie.

    Dans l’une des lettres de Beethoven, il dit penser que sa surdité a commencé lorsqu’il avait trébuché et est tombé après avoir été surpris. Personne ne connaît la vraie raison, mais on pense qu’il est plus probable qu’il l’ait été en raison d’une de ses nombreuses maladies de l’enfance comme le typhus ou la variole.

    Dès l’âge de 25 ans, son audition a commencé à décliner; à 27 ans, il a commencé à entendre des bourdonnements constants et il a perdu complètement son audition à 46 ans.

    Bien qu’il ait fini par se retirer de la direction d’orchestre et de la scène, il a continué à composer toute sa vie. Beethoven a produit certaines de ses œuvres les plus importantes au cours de la dernière décennie de sa vie, alors qu’il était complètement sourd.

    Un dernier mot

    Masque funéraire de Beethoven

    Beethoven était devenu une légende de son vivant. Et, même pour sa dernière phrase, trois versions sont livrées par ses contemporains! Vous avez donc le choix entre:
    – “Plaudite, amici, comedia finita est” (applaudissez les amis, la comédie est terminée)
    – “J’entendrai la musique au paradis
    – “Dommage, dommage, trop tard” (en recevant une caisse de vin rouge de la part de son éditeur)

    Beethoven est décédé un jour d’orage, en 1827. Avant sa mort, il avait exigé à ce qu’une autopsie soit pratiquée, afin que personne ne d’autre ne souffre comme lui. L’autopsie a révélé une cirrhose chronique du foie (due sans doute à différentes causes, mais en partie à l’alcoolisme du compositeur). 20 000 personnes s’étaient rassemblées pour suivre le cortège funéraire.

    Ecoutez du Beethoven cette saison

    La musique de chambre
    La musique symphonique
    • La symphonie Pastorale par l’Orchestre de chambre de Paris le 22 octobre 2020
    • Symphonie n°5 et le Concerto pour piano n°3 op.37 par Yefim Bronfman et le Philharmonia Orchestra dirigé par Esa-Pekka Salonen le 29 janvier 2021
    Les œuvres pour piano de Beethoven
    Oratorios