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    Plafond du Théâtre : une œuvre d’art, un jeu de piste

    En 1908, Gabriel Thomas demande à son ami Maurice Denis de réaliser le décor de la salle à manger pour la maison qu’il vient d’acquérir à Meudon. L’œuvre sera nommée « l’éternel printemps ».  C’est donc tout naturellement qu’il le sollicite à nouveau pour réaliser une histoire de la musique pour le décor du plafond du TCE en 1912.

    Tout part donc d’une belle amitié !

    Une histoire de la musique représentée au plafond, qui ne se lit non pas en boucle comme on pourrait le croire, mais en croix (héritage religieux de Maurice Denis ?), d’avant en arrière, puis de gauche à droite.

    La musique occupe une place toute particulière dans la vie et l’œuvre de Maurice Denis. Maurice Denis épouse Marthe*, une musicienne, et le couple s’entoure de compositeurs et d’interprètes comme la pianiste Blanche Selva*, le directeur de l’Opéra Jacques Rouché, ou encore le compositeur Ernest Chausson. « La musique, de plus en plus, a sur ma sensibilité un grand pouvoir », écrivait Denis dans son journal dès 1904. 

    Maurice Denis s’appuie sur les nombreuses conversations menées avec Vincent d’Indy pour réaliser cette synthèse de la musique.
    Il y illustre quatre thèmes dans les écoinçons : l’Orgue, l’Orchestre, le Chœur et la Sonate. Et entre deux, les phrases suivantes.
    – Au-dessus de la scène : « Aux rythmes dionysiaques unissant la Parole d’Orphée, Apollon ordonne les jeux des Grâces et des Muses ». En effet, nous apercevons parmi les personnages Apollon, Orphée et sa lyre, Eurydice, Ariane…
    – A gauche de la scène : « Du cœur de l’Homme de toutes les voix de la nature jaillit la symphonie ». Beethoven et ses œuvres, représentées par des femmes.

    Ici, les phrases de la droite de la scène et en face de celle-ci, et l’écoinçon “La Sonate”

    – A droite de la scène : « l’Architecture de l’Opéra classique ennoblit les passions et les destins tragiques ». On y voit l’opéra baroque de Versailles, le compositeur Glück, Don Juan et Papageno de Mozart, Agathe, Carmen de Bizet…
    – Et derrière le public, en face de la scène : « Sur les cimes dans l’angoisse et le rêve, drame lyrique ou poème, la Musique s’efforce vers un pur idéal ». Sur la gauche Chopin est adossé à un rocher, Wagner est représenté par des personnages de ses œuvres (Parsifal, Brünnhilde, Tristan et Yseult), Mélisande sous les traits de l’actrice Yvonne Lerolle, aux côtés de la fille de Maurice Denis…

    Pourquoi Vincent d’Indy ?
    Outre le fait qu’il soit un ami proche de Maurice Denis, sa légitimité en termes de connaissances historiques de la musique lui vient du fait qu’il est directeur de la Schola Cantorum où de plus, Bernadette* Denis, la fille de Maurice et Marthe, prend des cours de violon. Maurice Denis dira de lui lors d’une conférence prononcée au TCE en 1912 « j’ai tout de suite pensé à m’appuyer sur la haute compétence d’un homme que j’aime autant que la Musique elle-même ».
    * Retrouvez Marthe, Bernadette et Selva révélées par Ophélie dans cette vidéo !

    Après le sens de la vue, celui de l’ouïe : car au cœur du plafond, réelle clé de voûte à laquelle le Théâtre doit sa réputation en termes d’acoustique, le lustre ! (Comme l’a si bien dit Ophélie dans la vidéo.)
    On vous révèle tous ses secrets dans un nouvel article la semaine prochaine.