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    Thierry Escaich, artiste multiple

    Il est difficile de restreindre à un seul qualificatif l’œuvre de Thierry Escaich tant le créateur est multiple. Alors, optons pour l’exercice biographique…

    Au plus loin que remontent ses premières émotions musicales, il se souvient avant tout avoir improvisé. Tout d’abord à l’orgue qu’il découvre lors des messes dominicales où il accompagne sa mère puis à l’accordéon, premier des instruments qu’il étudiera réellement. Ce grand écart entre inspiration sacrée et répertoire populaire, lui donne très jeune le goût de transcender les frontières musicales.

    Au commencement était donc l’improvisation où seuls son oreille et un sens poussé du rythme guident les méandres de ses premières explorations sonores. Mais le saltimbanque ne s’en montre pas moins un fort en thème, récompensé par huit Premiers Prix de Conservatoire (harmonie, contrepoint, fugue, orgue, improvisation à l’orgue, analyse, composition et orchestration). Dans la liste de ses satisfecit, nous pourrions rajouter également ses quatre Victoires de la Musique qui ont salué son parcours de compositeur entre 2003 et 2017. Tableau d’honneur donc pour ce musicien aux inspirations et talents multiples, qui revendique une liberté esthétique des plus éclectiques et n’aime rien moins que pratiquer le brouillage des frontières musicales qui nourrit tout autant le compositeur que l’interprète-improvisateur. Et c’est sans compter sur sa curiosité pour les autres formes de création. On le sait féru d’architecture, mais aussi de littérature (le roman Cris de Laurent Gaudé sur la guerre de 14-18 lui a inspiré les harmonies de son oratorio éponyme), de cinéma (il est coutumier de l’entendre improviser des bandes-son sur des films muets lors de ciné-concerts) sans oublier la peinture (une Descente de Croix de Rubens lui a inspiré la fresque symphonique Vertiges de la Croix).

    S’il a beaucoup écrit pour l’orgue dans les configurations les plus variées, il s’est néanmoins montré curieux de toute les familles d’instruments, de la viole de gambe au saxophone, du piano aux ensembles de cordes ou de cuivres. Son catalogue comporte actuellement près de 120 pièces. Il a composé tôt pour toutes les formes mais il est venu tard à l’opéra. En 2013 et à l’initiative de Serge Dorny, directeur de l’Opéra de Lyon, il signe son premier ouvrage lyrique, Claude sur un livret de Robert Badinter d’après le roman de Victor Hugo. S’ensuivra, toujours à Lyon, le projet de Shirine sur un livret du romancier d’origine afghane Atiq Rahimi inspiré d’un poème persan du XIIe siècle, production prévue pour mai 2020 mais reportée pour cause de pandémie mondiale et de fermeture des salles de concerts. L’expérience de son premier opéra lui ouvre les portes d’un territoire jusque-là méconnu, celui de l’aventure collective avec non seulement des interprètes, musiciens et chanteurs mais aussi librettiste, metteur en scène, équipes techniques…

    Sa prochaine création lyrique, Point d’orgue, une commande de Michel Franck, est destinée à offrir une résonance contemporaine à l’une des pièces les plus emblématiques du répertoire lyrique français du XXe siècle, le monologue de La Voix Humaine de Poulenc sur un texte de Cocteau. Il y retrouvera des familiers de l’équipe de Claude à Lyon parmi lesquels le chef Jérémie Rhorer, qui fut aussi l’un de ses élèves en classe de composition au Conservatoire, Olivier Py, qui ici double sa collaboration scénique par l’écriture du livret et Jean-Sébastien Bou qui interprétait le héros hugolien. Patricia Petibon, rôle-titre des deux facettes de ce projet « miroir » les rejoindra ici pour une soirée en deux temps mais inspirée mais d’un même esprit.

    Entretien avec le compositeur Thierry Escaich, ses relations avec les chefs avec qui il aime collaborer (Valery Gergiev, Jérémie Rhorer), sa vision de l’art de la composition…

    Crédits : Magazine « Les Grands Entretiens », entretien avec Judith Chaine, février 2018 – France Musique / Société des programmes de Radio France
    En collaboration avec l’INA et France Musique
    Avec le soutien de FEDORA and Creative Europe
    Photo © Claire Delamarche